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Les textes de Kimi.

1 avril 2012

Reprise...?

Je ne suis pas mort, rassurez vous. Je n'ai juste plus le temps de continuer mes histoires depuis un petit bout de temps comme l'indique la date de mon dernier écrit... L'envie s'est dissipée au fur et à mesure également. Je reviendrai un jour peut-être, un jour...

 

D'içi là, portez vous bien.

 

Kimi.

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28 février 2011

Metamorphosis Troisième Chapitre : Intervention.

« Two minutes to midnight,

The hands that threaten dreams,

Two minutes to midnight,

To kill the unborn with the womb”

Two minutes to midnight – Iron Maiden

 

Nathalia et Isaac s’installèrent à une table pour suivre leur cours d’histoire. Le cours de ce jour portait sur les pyramides d’Égypte et, ironie du sort, Isaac portait justement un t-shirt de l’album Powerslave d’Iron Maiden représentant une statue égyptienne ornée d’une pyramide au second plan. De quoi faire régir certains réfractaires… La cours passa lentement, Isaac regardait attentivement Nathalia, qui restait attentive aux explications du prof d’histoire tout en prenant des notes sur son calepin. Il était subjugué par les yeux de son amie, d’un bleu écarlate, doux et magnifique. Tellement qu’il en avait perdu la notion d’espace et de temps, il était en plein rêve.

 

- Qui peut me dire qui a construit les pyramides de Gizeh ?

Des rires commencèrent à se faire entendre et quelqu’un se lança :

- Irooooon Méden, dit-il en se tenant le ventre.

Isaac ferma ses paupières, prit une grande inspiration et lui répondit :

- Iron Maiden, dit-il en insistant bien sur les sonorités.

- Bah de toute façon c’est de la musique pour les tapettes…

- Ah ouais… ?

Isaac se leva d’un bond en faisant tomber sa chaise, il se retourna et prit son interlocuteur par le col de sa chemise.

-Redis le moi en me regardant droit dans les yeux si tu oses.

- Isaac, votre carnet !

- Arrête Isaac, s’esclaffa Nathalia qui s’était placée à ses côtés.

- C’est de la mus…

Isaac lâcha prise et il sortit de cours en fermant violemment la porte. Nathalia s’empressa d’aller le rejoindre.

- Idiot… dit-elle d’un ton acerbe.

Le garçon l’ignora et un petit sourire apparut sur son visage, il avait parfaitement réussi son coup. Nathalia retrouva Isaac dans le couloir. Il était recroquevillé sur lui-même, se balançant sans cesse contre le mur. Elle s’approcha de lui d’un pas hésitant et l’entoura de ses bras, le serrant tendrement contre elle et posant sa tête sur son épaule. Isaac ressentit pour la première fois un peu de chaleur humaine, telle une chenille qui était enveloppée dans un cocon. Un cocon qui allait éclore et un papillon qui pourrait ensuite voler de ses propres ailes.

 

- Merci…

- De rien. Je serais toujours là pour toi, toujours.

Et il s’effondra en larmes.

 

C’était l’heure de la pause, Isaac rangeait son casier et se préparait à aller à son prochain cours quand il fut trainé de force dans les vestiaires du lycée.

- Ah toi…

La personne qui avait agressé Isaac dans le couloir la dernière fois voulait se venger. Et elle était bien entourée…

- Tenez-le, qu’il ne s’échappe pas.

Isaac fut plaqué sur le banc, ses épaules, ses mains et ses jambes étaient immobilisées par les compères de son agresseur qui enroulait un poids dans une serviette de bain. Il s’approcha de sa victime et commença à la marteler de coups au niveau de son ventre. Isaac ravala difficilement la douleur qui s’amplifiait et se propageai dans toutes les parties de son corps. Puis il ferma les paupières et arrêta de se débattre. Les coups ne lui faisait plus mal, c’était juste une douleur anodine, comme les autres. Puis, il ne ressentit plus rien. Ils étaient partis, le laissant tout seul avec son propre sort.

Le soir il rentra chez lui, prit un dîner copieux en solitaire (sa mère n’étant toujours pas là) et se regarda dans la glace. Le résultat n’était pas beau à voir. Il était couvert de bleus, visiblement son agresseur l’avait sacrément amoché. Il monta dans sa chambre, inséra le dernier CD de Danko Jones « Below The Belt » dans le lecteur dont la jaquette représentait le chanteur, assis sur un fauteuil luxueux posant aux côtés d’un lion et d’une actrice pour le moins dévêtue. Il appuya sur le bouton Play, s’allongea sur son lit et un florilège de sensations l’envahissa d’un seul coup. Mélange de guitares acérées et de batterie grondante, un mix explosif qui te redonne la pêche et le sourire. Mais Isaac n’avait pas le cœur à ça, il repensa sans cesse à la dure journée qu’il venait de vivre. Il repensa aussi à Nathalia et à sa promesse. Lui qui avait toujours été seul, réservé envers les autres… Il avait, pour la première fois, une personne sur qui compter. Et quelle personne… Son portable vibra, c’était justement Nathalia qui cherchait à le joindre. Il diminua le volume et décrocha.

 

- Coucou Isaac.

- Coucou.

- Tu vas mieux ?

- Moui.

- … Tu es sûr ?

- Moui.

- Ok…

- … Ça se voit tant que ça que je ne vais pas bien ?

- Isaac… Je te connais. Dis moi tout.

- Mais…

- Tu veux que je vienne te voir ?

- Moui.

Nathalia raccrocha aussitôt et elle était présente aux côtés d’isaac vingt minutes plus tard.

- Qu’est-ce que tu as ? dit-elle finalement en regardant son ami droit dans les yeux.

- Rien, répondit-il en tournant la tête.

Nathalia prit ses mains et les entrelaça aux siennes.

- Tu sais que tu peux tout me dire, absolument tout.

- Je sais.

- Alors pourquoi tu ne me dit rien ?

Isaac lui tourna le dos et elle en profita pour le prendre dans ses bras. Il poussa un petit gémissement aigu en se tenant le ventre. Interloquée, Nathalia se placa en face de lui et commença à le palper lentement. Puis elle enleva doucement son t-shirt.

- Mais… Tu aurais pu m’en parler, fit-elle en regardant son ami.

Les larmes aux yeux, elle serra Isaac contre elle en lui caressant le dos.

- Je peux rester içi ce soir ?

- Autant de temps que tu le voudras

- Merci.

Elle déposa un bisou sa la joue d’Isaac et plongea sa tête dans son cou.

 

Mardi 30 Novembre

Isaac entoura la date de son calendrier, referma son casier et se dirigea vers la sortie du bâtiment. Il remarqua que Nathalia discutait avec la même personne que la veille. Il s’approcha discrètement pour pouvoir comprendre leur conversation.

- Qu’est-ce que tu me veux encore ? fit-elle.

- Tu sais très bien ce que je veux. Tu n’as pas oublié notre rendez-vous j’espère ?

- Non, mais tu n’auras rien.

Il s’appuya sur le casier et approcha son visage de celui de Nathalia.

- A ce soir miss.

23h30, c’était parfait. Isaac partit en courant préparer ses affaires pour son excursion de ce soir. La nuit était tombée, et la lune ornait le ciel. Etu d’un sweat noir, Isaac passait inaperçu dans le paysage. Il regardait attentivement la scène qui se déroulait à une centaine de mètres de lui.

- Alors tu as l’argent que tu me dois ?

- Je te l’ai déjà dit aujourd’hui, tu n’auras rien. J’arrête.

- Et qui t’as dit que tu pouvais arrêter ?

- Moi-même. C’est décidé tu n’auras plus rien de ma part.

- Pour la peine, je double la somme que tu me devais ce soir pour la semaine prochaine.

- T’es sourd ou quoi ? Tu n’auras plus rien. Tu peux même la tripler, tu n’auras pas un rond, compris ?

Nathalia fut projetée par terre et tomba lourdement sur le sol humide. Elle ressentit alors une pression au niveau de son cou.

- Petite garce.

- Lâche m…

Soudain, une brise légère passa tout près d’elle et ses paupières se fermèrent lourdement. Son agresseur, quant à lui, se tenait au beau milieu de la rivière, immobilisé par Isaac qui l’empêchait de parler et de bouger.

- Alors comme ça, on s’en prend aux jeunes filles maintenant ?

Il lui laissa quelques secondes pour répondre.

- T’es qui toi… ?

- Une personne comme tant d’autres… La vengeance est un plat qui se mange froid comme on dit.

- Toi… ? La grosse tapette qui écoute ces trucs ?

- Décidément tu comprends vite. C’est étonnant pour quelqu’un qui a une queue à la place du cerveau.

- Laisssssse m…oi ppaartiiirrr…

- Non, tu vas payer pour ce que tu as fait, à moi et à Nathalia.

Il se tut et lui posa une dernière question.

- As-tu déjà dansé avec Le Diable au clair de lune ?

Aucune réponse. A vrai dire, sa victime était pétrifiée par la peur.

- En piste.

Il regarda rapidement la lune et un cri déchira le silence qui s’était installé en ce lieu. Quand Nathalia eu reprit ses esprits, elle découvrit un corps qui gisait sur le bord de la rivière. L’eau avait virée au rouge et une personne se tenait à coté du cadavre. Elle regardait attentivement sa victime de ses yeux rouges sang, des crocs saillant ornaient ses lèvres. Puis il tourna son regard vers Nathalia.

- Isaac… ?

20 janvier 2011

Solidarité.

Non ce n'est pas un nouveau texte cette fois-ci. Juste un appel de solidarité, une bonne action que vous pouvez effectuer.

Dans le cadre de ma formation, mon groupe et moi-même avons organisé un projet commun baptisé Dyn'animo qui consiste à collecter, sous forme de dons, de la nourriture pour chiens et chats. Notre objectif serait de récolter 1 tonne de nourriture en faveur de la SPA (Société Protectrice des Animaux) de Laval (53000 Confédération de Lyon) pour le 15 février prochain. Si vous êtes sensible à la cause animale, n'hésitez pas à me contacter.

Merci d'avance pour votre soutien.

Kimi.

13 décembre 2010

Metamorphosis Second Chapitre : Rires et inquiétudes.

" ♫ This is now your life
Strike you from the light
This is now your life
Die buried alive ♪ “

Buried Alive Avenged Sevenfold

Nous étions le Samedi 27 Novembre. Il était 9 heures et Isaac, à moitié réveillé regardait calmement son chaton qui ronronnait, les yeux fermés sur son lit. Le volume de son lecteur était quasiment au maximum et la batterie de Jimmy Owen Sullivan dit « The Rev » tambourinait dans ses oreilles. Il eut un pincement au cœur, Jimmy était mort l’année dernière, ça ferait un an demain, jour pour jour, qu’il ne serait plus de ce monde. Il ne restait plus que M. Shadows, Zacky Vengeance, Synyster Gates & Johnny Christ. Quoique Mike Portnoy de Dream Theather est là désormais. Mais ça ne sera plus comme avant… Il ferma les yeux et se laissa emporter.

Son portable vibra sur sa couverture blanche, teintée de rouge et d’orange. Son chat se réveilla en sursaut et miaula lentement. Il s’étira les pattes, ouvrit sa gueule et laissa entrevoir sa dentition. Des petites dents pointues étaient visibles. Il s’approcha de son maître en ronronnant et se frotta contre celui-ci. Isaac le prit dans ses bras et lui caressa le cou. Il le relâcha et se releva pour prendre son portable. Il était 10 heures et l’écran de veille affichait : « Messages [1] ». Il le déverrouilla et s’aperçut que le texto était de Nathalia.

« Coucou, tu vas bien ? Je me demandais si tu ne voulais pas passer l’après-midi avec moi ? Je m’ennuie comme un rat mort en attendant ce soir… Bisous ! »

Isaac avait complètement oublié qu’il avait une soirée ce soir même… Il réfléchit un instant puis répondit :

« J’ai mal dormi, encore un cauchemar... Mais sinon oui, pas de problème. Je serais devant chez toi à 14 heures. Bisous. »

Il appuya sur la touche « Envoi » puis se laissa retomber dans son lit. Isaac faisait toujours des cauchemars depuis qu’il était petit, sans qu’il n’en sache leur provenance. Il avait bien essayé d’en parler à ses parents mais à chaque fois il avait une réponse négative. Il se leva, péniblement, se déshabilla et enfila un t-shirt noir. En l’occurrence, il s’agissait de Dr. Stein, l’un des albums de Helloween, un groupe heavy des années 80. Il passa son bracelet à piques autour de son poignet et enfila son pantalon muni d’une chainette au niveau de la poche droite. Il descendit en direction de la cuisine. Il n’y avait personne, juste un petit post-it accroché sur le réfrigérateur. Ses « parents » étaient toujours en déplacement et Isaac se retrouvait tout seul à longueur de journées. Il les retrouvait juste le soir en semaine.

« Il y a tout ce qu’il te faut dans le frigo. Désolé de ne pas être là quand il le faut… Bisous. »

A force, Isaac était habitué… Il prit son petit-déjeuner lentement, caressa son chat en lui donnant un bisou sur son front et sorti profiter du soleil.

Il attendit Nathalia devant chez elle comme convenu. Elle sortit, portant un t-shirt blanc et un jean bleu ciel. Elle se dirigea vers Isaac arborant un sourire chaleureux.

- Désolé pour le retard, petit imprévu… dit-elle, l’air gênée.

- Ah ? fit Isaac, étonné en enlevant ses oreillettes.

Absorbé par sa musique il en avait oublié l’heure.

- Oublie… dit-elle en pouffant de rire.

- Mais… gémit Isaac, l’air triste.

- Trop mignon…

Et elle l’entraina de l’autre côté de la rue. Ils passèrent le reste de l’après-midi sur la terrasse d’un bar en sirotant un Monaco chacun, tout en parlant de leurs occupations respectives.

- Alors comme ça tu as encore fait un cauchemar… émit Nathalia, inquiète.

Isaac ne répondit pas directement. Il n’aimait pas en parler.

- Toujours le même. je marche tout seul sur le bord d’une route dans la nuit. J’aperçois une personne au loin. Mais avant que je puisse reconnaître qui c’est, je me réveille brusquement…

- Bizarre…

- Comme tu dis… dit Isaac en sirotant sa boisson.

- Tu sais que tu peux tout me dire hein ? Tout…

Elle s’était rapprochée de lui, encore plus inquiète qu’auparavant

- Je sais, merci dit-il en souriant.

Ils finirent leurs verres et repartirent en direction de la maison d’Isaac.

Vers 20 heures, Isaac ferma les volets de sa chambre, alluma son ordi, inséra le DVD dans l’unité centrale de celui-ci et alla s’installer près de Nathalia.

« Il y a longtemps, les gens croyaient que quand quelqu'un meurt, un corbeau emporte son âme jusqu'au pays des morts et il arrive parfois quand des choses trop horribles se sont passées que l'âme emporte avec elle une immense tristesse et qu'elle ne puisse pas trouver le repos. Et quelquefois, et seulement quelquefois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne ses droits sur le mal. »

- Je peux ? dit Nathalia en désignant l’épaule d’Isaac.

Il acquiesça et elle déposa sa tête contre son épaule, tout en le serrant au niveau de la taille.

- Ne me dis pas que tu vas avoir peur… dit Isaac en retenant ses rires.

- N’importe quoi… Comme si j’allais avoir peur… rétorqua-t-elle, l’air boudeur.

- Roh… fit-il en la taquinant.

The Crow racontait l’histoire d’Éric Draven et de Shelly Webster, un couple qui se fait assassiner la veille de leur mariage par une bande de voyous sans scrupules. Un an plus tard, un corbeau ramène Éric à la vie pour qu’il puisse se venger. Rien de bien horrifique là-dedans. Pourtant Nathalia était collée à Isaac. Il ne put s’empêcher de pouffer de rire.

- J’ai froid… dit-elle gênée.

- Frileuse…

Nathalia sursauta brusquement.

- Put…

C’était juste le chat d’Isaac qui s’était blottit contre elle. Isaac ne tenait plus en place.

- Mais euh… fit-elle d’une petite voix.

A la fin du film, Isaac constata que Nathalia s’était endormie contre lui. Ne voulant pas la réveilla, il plongea dans un profond sommeil lui aussi. Le lendemain au réveil, il s’aperçu qu’il était de nouveau tout seul dans sa chambre. Nathalia lui avait laissé un mot sur son chevet :

« Désolé de m’être endormie hier soir…

On remet ça quand tu veux.

Bisous!

Nathalia »

Il soupira et passa sa journée à flâner dans sa chambre puisque le temps n’était pas clément en ce dimanche. Le lendemain, il alla en cours en essayant de ne pas penser aux brimades qui seront dites sur lui. Il passa prendre des affaires dans son casier et trouva un mot accroché à celui-ci :

« Ne crois pas que j’en ai terminé avec toi. »

L’écriture était déplorable et il se doutait bien de l’identité de l’expéditeur.

Il croisa Nathalia. Elle était entrain de parler avec la personne qui l’avait agressé Lundi dernier.

- Qui c’était ? Demanda Isaac songeur.

- Quelqu‘un, il m’a invité demain soir.

- Pour…?

- Quelque chose.

Isaac était sarcastique. Quelque chose clochait.

- On va en cours ?

- Après toi.

Nathalia emboîta le pas, suivie d’Isaac qui n’était pas rassuré par les propos de son amie. Ils tournèrent dans le couloir de droite et entrèrent dans la salle de cours sans un mot.

 

 

 

 

 

 

9 décembre 2010

Follow Me.

Et se laisser mourir quand tout va mal. N'est-ce pas la meilleure solution pour oublier les blessures la vie? Se roulant en boule, dans un coin, je lève les yeux et me rends compte que je suis seul, qu'il n'y a rien aux alentours pour me sauver ou même pour m'aider. C'est la solitude qui me ronge doucement, tandis que je tente de me relever. Les chutes sont fréquentes, je me laisse sombrer. Je tombe, continuellement et tente de ne pas me relever. Je meurs, oui, peut être est-ce là que se trouve la solution. Pourquoi ne pas se laisser tomber au fond du gouffre et y rester si tel est ma place? Et tandis que je me replis un peu plus sur moi même, je ne sais vers qui me tourner. J'ai peur. Peur de continuellement rester seule, peur de ne mériter aucun bonheur quel qu'il soit. Je pleure, je sombre, je meurs et je m'écroule. Rien ne réussit à me sortir de tout ça, comme si j'étais incapable de me relever. Et j'aimerais réussir à me persuader que je me trompe mais j'en suis incapable, tout comme je ne sais pas prendre le bonheur que l'on m'offre. Je ne sais même pas pourquoi. Peut être la peur d'être heureux ? Ridicule alors que c'est vraiment ce que je cherche, je ne me contente de rien, alors que je le devrais. Ainsi recroquevillé, je tente de comprendre ce qui pourrait bien m'aider à aller mieux et ne trouve que néant. Je meurs. Moralement en tout cas. Et je sais que je ne suis plus qu'un fantôme. Mes sourires ne sont que mensonges, mes yeux ne lancent que cris de désespoirs. Mais que suis-je pour vainement vouloir me plaindre? Je ne suis rien.


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25 novembre 2010

Metamorphosis Chapitre Premier : Idiot. F*cking Idiot.

«  So close no matter

Couldn’t be much more from the heart

Forever trust in who we are

And nothing else matters…

Nothing Else Matters – Metallica

 

La voix douce et mélodieuse de James Heldfield, les riffs mélancoliques de Kirk Hammet, de Jason Newsteed ainsi que la batterie de Lars Ulrich résonnaient dans la tête d’Isaac. C’était comme une espèce de transe, d’extase. Il en avait oublié la notion de temps et avait fermé ses paupières.

- Nous allons demander à Isaac de résoudre ce problème vu qu’il à l’air vraiment intéressé. Voir trop même, puisqu’il s’est endormi… lança une voix grave.

C’était celle de son prof de maths qui le ramenait à la raison. Des rires moqueurs se faisaient entendre vers le fond de la classe. Isaac n’en tenu pas compte, soupira et se concentra à nouveau, tant bien que mal.

- Alors ce problème ?

Il baissa la tête en direction de son livre et en lu l’énoncé sans un mot

Il ne comprenait rien, rien que l’énoncé lui semblait abracadabrantesque. Il n’avait pas la logique des chiffres et n’avait pas envie de chercher et voulait juste qu’on le laisse en paix.

- Euh… hésita Isaac tout en regardant son livre.

- Aucune idée ?

- Non…

- Raison de plus pour écouter… Une autre personne ?

Isaac détourna son regard du livre et regarda les nuages au travers de la fenêtre, le menton posé contre sa main. Les nuages étaient gris et chargés, comme le cœur d’Isaac. Des gouttes de pluie apparurent sur la fenêtre. Une, deux, trois... Il ne put continuer à compter, étant plongé à nouveau dans un tourbillon de rêves et de songes…

Dans son rêve, il marchait tranquillement sur une route qui lui semblait infiniment longue. Il était seul, et sa solitude commençait à lui peser sur la conscience. Le ciel était menaçant et lugubre. Une jeune fille apparut alors, c’était…

Isaac fût réveillé brusquement par la sonnerie stridente du couloir.

- Cours à revoir pour Vendredi, bonne journée, Fit le prof de maths.

Isaac se leva péniblement tout en rangeant son sac.

- Restez Isaac, j’ai à vous parler.

Isaac attendit que tout le monde soit parti et le prof lui demanda :

- Dormez-vous la nuit ?

- Plus ou moins…

- En tout cas il faudrait vous ressaisir, vos résultats sont moyens. Si ous ne faites rien, ça sera la chute libre.

- Je sais. Mais vous n’avez jamais été dans ma situation…

Il ne donna même pas l’opportunité à son prof de lui répondre et sortit tout en plongeant ses écouteurs dans ses oreilles, son sac à dos dans une main. Un groupe d’élèves attendait Isaac et le plus vieux d’entre eux l’entraîna dans un couloir isolé et le plaqua contre le mur.

- Il te voulait quoi le prof ?

- Rien de bien spécial, si tu pouvais me lâcher…

- Non sérieux ? Je vais te lâcher ? Tu rêves… Vous entendez ça vous autres ? dit-il, un sourire aux lèvres.

Les autres élèvent se retenaient en se tenant la main au ventre.

- T’as vu la vierge ?

- Du tout. M’enfin… Toi aussi, tu ne l’a pas vu. Tu n’es jamais sorti avec quelqu’un… Je suis sûr que ta technique de drague ça serait un truc du genre « Je voudrais que tu restes comme cette page, vierge… » T’aurais le piquet en rute et tu voudrais te la tapper. Hein ? Avoue… dit Isaac, calmement tout en regardant fixement son agresseur dans les yeux.

Il tomba lourdement sur le sol. A peine avait-il reprit ses esprits qu’il reçut un coup de jambe dans le ventre. Puis deux, trois… Il ne broncha pas, se laissant faire, comme lorsque l'on manipule un jouet.

- Hep, arrête… Il n’en vaut pas la peine, dit un élève en s’interposant.

- Pff… Allez zou, on se casse. On se reverra le bouseux, crois pas que j’en ai terminé avec toi avec ton visage d’ange, ton bracelet et ton t-shirt à la noix.

 

Tout le monde avait des aprioris et des préjugés négatifs sur le rock et le métal. Isaac avait le malheur d’en être adepte, ce qui lui valait des moqueries et des brimades à longueur de journées. Il portait généralement un t-shirt noir, surplombé du nom d’un groupe reconnu (en l’occurrence c’était le t-shirt Master of Puppets de Metallica qu’il portait à cet instant même). Plusieurs longues rangées de croix parfaitement identiques sous un ciel sombre et orageux faisaient office d’image. Elles étaient tenues par des fils, comme des marionnettes. En haut le nom du groupe était inscrits en lettres grisées avec un point d’argent Il portait aussi un bracelet à piques sur son bras droit ainsi qu’un pantalon noir. Il ne sortait jamais sans son lecteur MP3. C’était sa principale source de vie. De Led Zeppelin en passant par AC/DC, d’Helloween à Accept… Il ne pourrait jamais décrocher. Ses yeux étaient marrons et il était plutôt grand.

Après son agression il se dirigea vers son casier, le numéro 667. 

« A un casier près, je me serais encore reçu des remarques indigestes dans le dos… » pensa-t-il.

- Isaac !

C’était Nathalia, sa meilleure amie sur qui il pourrait toujours avoir confiance. Il l’avait rencontré il y a deux ans, en 3ème, lorsqu’elle était dans la même classe que lui. Ses long cheveux oscillaient entre le roux et le blond et descendaient au niveau de ses épaules.

- Alors comment vas-tu ?

Aucune réponse.

- Encore une embrouille ?

Isaac ne répondit pas et Nathalia savait que cela équivalait à une affirmation.

- Allez t’en fais pas. Ignore les, ils finiront bien par se calmer.

- Si tu le dit… soupira Isaac.

Il ne savait pas ce qu’il pourrait faire sans elle. Nathalia était toujours là pour le soutenir, dans n’importe qu’elle situation. Elle ne le critiquait pas, que ce soit au niveau de ses goûts et de son comportement. Isaac est juste une personne à part, que seulement quelques personnes pourraient comprendre, selon elle.

- Tu es occupé en fin de semaine ? demanda-t-elle.

- Normalement non…

- Une soirée ciné ça te tenterait ?

- Et comment… The Crow ?

Nathalia acquiesça, un sourire aux lèvres et continua :

- Tu as quoi comme cours ensuite ?

- SVT, dissection... Dit-il en levant les yeux vers le plafond.

- Roh… Allez keep the smile! J’ai mon cours de français qui va commencer, à plus tard!

- Moui, à plus.

Nathalia partit en direction de la salle E2 dans le couloir adjacent. Isaac regarda son calendrier. Il barra la date d’aujourd’hui au marqueur rouge. Nous étions le lundi 20 novembre. Plus que 10 jours… Il ferma son casier et se rendit au laboratoire.

24 novembre 2010

Game Over Septième Chapitre : Surprise.

Vision brouillée, clignements d’yeux. Étienne se réveilla en regardant une plafond crasseux et insalubre. Il n’eut pas le temps de reprendre ses esprits et un stalker l’attaqua par surprise. Il ouvra sa bouche et sa langue, similaire à celle d’un serpent descendit lentement vers le visage d’Étienne, le visage crispé de terreur. Tout en essayant de se débattre , il put voir la trachée de son agresseur. Inutile d’en dire plus, ce n’était pas un joyeux spectacle. Cela ressemblait plutôt au début d’un long tunnel sombre et dangereux. Rajoutons à cela de la crasse et un soupçon de puanteur à en faire tomber un yach, et vous obtenez un stalker flambant neuf. Revenons à nos moutons, un coup de feu retentit, le stalker lâcha prise et s’enfuya.

Type C, positif, lança Cromwell en faisant tournoyer son pistolet autour de son index à la manière d’un Clint Eastwood ou d’un Lee Van Cleef dans un western spaghetti de Leone, pour le ramasser dans son holster, au niveau de sa ceinture.

- Sympathique comme accueil, dit Étienne, peinant à se relever.

Peter l’aida et Étienne regarda les alentours. Ils se trouvaient dans un immeuble désaffecté, probablement le QG de Cromwell, à en juger la présence d’un feu de camp, de vivres, et de plusieurs matelas usés.

- C’est ton…?

- Repère, répondit Cromwell. Je change d’endroit tous les jours par prudence afin de ne pas me faire attaquer par les stalkers ou autres créatures malfaisantes.

Étienne prit place sur un matelas et pencha ses mains en direction du feu, dont les flammes crépitaient vivement. Nuances d’orange et de jaune ainsi qu’une pointe de rougeau niveau du bois, c’était un spectacle magnifique, mais anodin, apportant un peu de lumière dans ce monde dévasté. Une alerte sonore retentit et Peter se dirigea vers son sac. Il en sortit une sorte de GPS/Radar, Étienne n’arrivait pas à distinguer ce que c’était. L’objet était de forme rectangulaire avec une antenne du côté droit de celui-ci.

- Qu’est-ce que c’est ? Demanda Étienne, perplexe.

- Radar MSI Catégorie II, analyseur de données nouvelle génération. Il permet de visualiser les signes de vie humaines, de voir la nature de certaines créatures que ce soit stalkers ou autre.

- Leur nature ?

- Les stalkers peuvent prendre l’apparence d’humains afin de s’infiltrer, de créer une feinte, et par conséquent d’attaquer par surprise.

Un silence de plomb s’installa. Seul le crépitement des flammes se faisait ressentir.

- Nous devons partir, il y a des signes de vie en direction du Sud.

Sans un mot, Étienne prit ses affaires et déversa un bol d’eau sur le feu afin d’effacer toutes traces de leur présence.

- Prends ça, cela te sera sans doute utile, Dit Cromwell, prévoyant.

Il lança une arme et Étienne l’attrapa. C’était un pistolet, tout ce qu’il y a de plus normal. L’arme était pesante, il n’avait pas l’impression de tenir un simple pistolet mais plutôt une arme sortant de l’ordinaire, plus un boulet de canon qu’autre chose.

- Reste près de moi surtout…

Étienne sortit et découvrit un spectacle d’une immense désolation. Toujours le même environnement aussi lugubre et malsain. Mais décuplé à la puissance 10. Son cœur se mit à battre à la chamade, il n’en croyait pas ses yeux. Des corps en état de décomposition jonchaient le sol, dégageant une odeur nauséabonde. Des mouches tournoyaient autour de ceux-ci, ils ne devaient sans doute pas dater d’hier…. Le ciel, quant à lui, était noir, les nuages étaient gonflés, laissant présager quelque chose de mauvais, de très mauvais. Ils avancèrent prudemment vers un immeuble désaffecté, identique à tous les autres. Le signal s’intensifia, montant de plus en plus vers les aigus.

- Nous y sommes… lança Peter.

Ils levèrent leurs yeux et découvrirent un immeuble d’une grandeur démesurée…

 

Au même moment, en IRL.

Le bureau du commissaire Crimson était un véritable capharnaüm. Une tonne de papier était entassée sur la côté droit de son poste de travail. Des classeurs étaient empilés à même le sol, des filtres de café trainaient et il buvait un café aigre à moitié froid. On frappa à la porte et Crimson enleva ses pieds du bord de son bureau et enfila ses chaussures.

- Entrez, dit-il d‘un ton nonchalant.

Adams entra, une tonne de papier sous le bras.

- Ah Adams, quel bon vent vous amène ?

- J’ai des dossiers à vous transmettre.

Crimson regarda ses fournitures et poussa un soupir.

- Vous voyez bien que je suis débordé…

En réalité, il passait son temps à flemmarder derrière son bureau. Bonjour l’image du supérieur hiérarchique…

- Laissez moi tout ça, je m’en occuperai.

Adams déposa les dossiers et dit à son supérieur :

- Commissaire, j’ai avancé concernant notre histoire de meurtres.

- Ah ?

- Du nouveau concernant le jeune homme.

- Et ?

- J’ai questionné le voisinnage, il s’appelle Étienne, passionné par les jeux vidéos depuis son plus jeune âge. Il fait parti d’une famille normale, comme tant d’autres. Ainé, ayant une petite sœur. Rien ne sortant de l’ordinaire.

- Vous avez questionné ses parents ?

- Également, ils disent qu’il est tête en l’air, voir feignant sur les bords. Ses résultats scolaires sont ni faibles, ni excellents. Mais…

- Mais…?

- Ils m’ont parlé d’un jeu. Blood…MachinTrucBidule… Enfin, ce jeu à l’air de le préoccuper, que ce soit au niveau moral et psychologique…

- Faites des recherches sur ce jeu, au niveau des comportements qu’il peut entrainer, du contenu de celui-ci et des normes en vigueur concernant les œuvres vidéo-ludiques.

Adams émit un hochement émit un hochement de tête vertical et se dirigea vers la porte.

- Et ramenez moi ce jeune homme dans les plus brefs délais.

Une fois la porte refermée, Crimson sortit un cigare et soupira.

- Un ado, des meurtres et pour terminer… un jeu vidéo. J’aurais tout vu durant ma carrière… Pff…

IG.

Cromwell analysa l’immeuble grâce à son Radar MSI. Un hologramme s’afficha, Peter et Étienne visualisèrent les différentes parties de celui-ci.

- Concentration anormale au premier étage et quelques signes de vie humaines au second.

- Qu’est-ce qu’on attend pour y aller ?

- Si tu fonces dans le tas, tu n’auras aucune chance petit. La réflexion est de mise, il faut élaborer une stratégie.

Ils entrèrent dans l’immeuble.

- Il ne devrait pas y avoir de lumière… Reg arde, dit Peter en pointant son radar vers le mur du côté droit.

Les fils électriques étaient dénudés, aucun courant ne serait donc disponible.

- Bwarf, dans un survival-horror il n’y a généralement pas de lumière…

Quelque chose tomba par terre et Peter pointa son fusil à pompe dans l’obscurité. Un chien en sortit. Un chien qui tenait dans sa gueule un bout de chair. De la chair humaine visiblement. Peter analysa rapidement l’ennemi qui se présentait devant lui…

Le radar émit des signaux de différentes intonations, une barre se remplit au fur et à mesure. Le chien regardait ses proies fixement, prêt à bondir d’un moment à un autre…

«Analyse terminée» dit une voix féminine.

- Charmante… dit Cromwell, déconcerté.

Étienne ne put s’empêcher d’étouffer un petit rire moqueur.

Nom : Cannibalus Morpheus

Type : Chien enragé.

Description : A subi des transformations et est maintenant avide de chair humaine. Ses oreilles permettent de détecter des présences dans un alentour de 2 km. Il possède un très bon sens de l’orientation. Ses pattes sont très longues également lui permettent d’atteindre une vitesse considérable. Il plaque généralement ses proies au sol et plante ses griffes courbées dans les épaules de son adversaire et enfonce ses crocs au cou de celui-ci. Prudence recommandée.

Le chien laissa tomber son repas et s’élança vers ses futures carcasses

Un projectile roula sur le sol et de la fumée apparue. Étienne et Cromwell se baissèrent instinctivement et une voix leur chuchotta ces quelques mots.

- Par ici vous deux, venez tant qu’il est encore temps.

Ils ne réfléchirent pas et suivirent l’étranger dans un dédale des couloirs et d’escaliers semblables les uns aux autres et plongés dans le noir le plus complet. Une dizaine de stalkers les repérèrent et s’élancèrent à leur poursuite, arpentant murs et canalisations.

- Nous avons de la visite… dit Étienne en se retournant.

- Nous sommes bientôt arrivés, courez !

Ils passèrent une porte qui donnait sur un long couloir et débouchant sur une porte grise nuance de blanc.

Peter et Étienne piquèrent un sprint tandis que leur sauveur les couvrait. Ils entrèrent dans la pièce en tombant à même le sol et l’étranger referma la porte aussi vite fait qu’il en était entré. Il vérouilla celle-ci précipitamment en actionnant les verrous situés en bas et au haut de celle-ci. Les stalkers fracassaient leur unique obstacle qui les séparaient de leurs ennemis.

- Cette porte est blindée, pas de soucis à avoir, déclara une personne.

Un groupe de personne était assis autour d’un feu, chacun et chacune ayant une arme près de soi.

Étienne regarda chacune des personnes présentes et ressentit un malaise soudain, une impression de déjà-vu sur une jeune fille située sur sa droite. Il s’écroula et recula contre le mur.

- N…?!

19 octobre 2010

Preview.

Isaac est une personne comme les autres. Une personne ayant ses qualités et ses défauts. Mais Isaac est « différent ». Subissant les brimades des camarades de sa classe et les moqueries dès élèves de son lycée, encaissant coup sur coup, sans broncher.

Mais la vengeance est un plat qui se mange froid…

Ils finiront tous par payer le prix fort.

Tous. Sans exception.

15 octobre 2010

Lying.

Se relever d'une chute, on dit souvent que c'est facile. D'ailleurs, on dit que la roue tourne, que les choses évoluent. Est-ce que c'est vrai ? On voit souvent des gens aller mieux, on les voit dire qu'ils sont heureux, qu'ils vont bien. Mais cela peut parfaitement être un leurre vous savez ? Combien de fois avez vous vous même fait croire à vos proches que vous alliez bien et que la vie vous souriez ? Il est tellement plus facile de mentir aux gens que de leurs dire pourquoi ça ne va pas. Et c'est en ça que le monde se vaut d'être faux et hypocrite. Ca peut paraître stupide, mais cacher à ses amis qu'on ne va pas bien, c'est une façon de leurs faire du mal non ? C'est leurs dit que oui, on les aime mais que non, ils ne peuvent pas comprendre. C'est leurs faire croire qu'ils ne pourraient jamais rien faire pour vous. Leurs laisser penser qu'ils ne sont pas utiles. C'est probablement de ça qu'un ami à besoin. De voir que ses proches ont besoin de lui, qu'il peut se montrer être quelqu'un d'important. Je ne vais pas faire la morale à qui que se soit, je dis juste que parler peut être d'un grand secours. Parler à n'importe qui, parfois, il est quand même plus facile de parler à des inconnus. La seule chose à faire, c'est parler. Qu'on soit bien d'accord. Garder les choses pour soit est facile et se mettre à se confesser ne l'est vraiment pas. Mais c'est ça qui fait du bien justement. Parler, ça peut tellement vite libérer d'un poids...

13 octobre 2010

Game Over Sixième Chapitre : IRL/IG.

L’homme qui était devant Étienne était confiant et serein face à ses adversaires, qui, quant à eux, avaient reculer d’un pas, par prudence. En ce qui concerne Étienne, il avait un mal de ventre énorme, ses mains étaient moites et tremblantes. Tout se bousculait dans sa tête. Qui était cet homme? Que voulait-il? Et ces créatures, que sont-elles? Pourquoi s’en prenaient-elles à lui? Que vient faire cette puce dans tout ça ? Pourquoi cela lui arrivait à lui et pas à une autre personne, Perdu, il était perdu.

L’atmosphère qui régnait dans la chambre d’Étienne était pesante. Notre homme attendait patiemment, sans le moindre geste et sans le moindre bruit de sa part. Il guettait, à l’affut du moindre pas de ses adversaires. Seul le cliquetis de la montre d’Étienne posée sur son chevet donnait un rythme à la scène qui était entrain de se dérouler en ce moment. Tic tac tic tac… Une créature lança un cri horrible força Étienne à se boucher les oreilles et elle s’élança vers le mystérieux personnage. Celui-ci sorti son pistolet de son holster et dit d’une petite voix, la tête baissée, regardant le sol :

- Viens par ici mon mignon, viens voir tonton…

Un petit sourire se forma sur son visage et la créature bondit, les bras en avant.

- Bye bye…

Il pointa son arme en l’air et tira. La balle perfora le crâne du monstre et celui-ci retomba lourdement sur le sol. Son corps se décomposa instantanément et il ne resta qu’au bout de quelques secondes qu’un tas de cendres. La seconde créature passa à l’attaque et plaqua son adversaire au sol et lui enfonça ses griffes dans ses épaules. Notre homme émit un gémissement de douleur. La créature relâcha prise pour l’attaquer ensuite au visage. Erreur qui lui sera fatale car son adversaire en profita pour sortir son arme blanche et donna un coup vif à son agresseur. Une entaille se forma au niveau du cou de la créature, un filet de sang apparut. Sa tête se détacha du reste de son corps difforme et crasseux, retombant sur le sol si lourdement qu’elle se disloqua sous l’effet de la chute. Il ne restait à présent qu’un tas de chair noir et verdâtre gisant sur le sol. La dernière créature prit la fuite, par crainte.

- Elles font quand même mal ces saletés…, grogna-t-il.

Il se retourna vers Étienne.

- Et toi, ça va ? Demanda-t-il.

Étienne approuva d’un signe de la tête, tout tremblotant.

- Et bien tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dit-il, ironique. Par contre, si tu pouvait aller me chercher des pansements, ça serait sympa de ta part.

Étienne se leva lentement et se dirigea vers la salle de bains. Pendant ce temps, l’homme regarda l’état de ses plaies et sorti une cigarette de sa poche ainsi que son briquet. Il porta la cigarette au niveau de ses lèvres épaisses et l’alluma. La fumée descendit dans ses poumons et il respira, laissant la fumée ressortir et flotter dans l’air. Après avoir soigné son sauveur, Étienne alla s’asseoir sur son lit, face à son interlocuteur et demanda :

- Vous êtes..?

- Peter Cromwell, enchanté petit.

Un éclair traversa l’esprit d’Étienne.

- Peter Cromwell?! Peter Cromwell de…

Il regarda le boitier du jeu.

- Oui, le Peter Cromwell de BloodyNights, approuva-t-il en riant.

- Mais… c’est impossible, répliqua son interlocuteur, les yeux écarquillés.

- Si ça l’aurait été, je ne serais pas devant toi en ce moment, répondit Peter calmement.

Étienne réfléchit un moment.

- J’aurais des questions à vous poser, lança-t-il finalement.

- Certes, mais avant toute chose, baisse toi, dit Peter d’un ton prévoyant.

- Qu.. Quoi? Demanda Étienne, étonné.

- Baisse toi !

Étienne s’exécuta et Peter pointa son fusil à pompe en direction de la fenêtre. Il tira deux balles, l’une à la suite de l’autre qui allèrent se loger dans la cage thoracique de la créature qui disparu.

- Tu peux te relever…

Étienne regarda derrière lui rapidement et il se releva. Aussi dingue que cela puisse paraître, il avait senti les deux balles passer au ras de son dos et Peter lui avait, une fois de plus, sauvé la vie.

- Donc je disais… dit Étienne tout en essayant de reprendre son souffle. Je disais que j’avais des questions à vous poser.

- Tu as toute mon attention, dit Peter, souriant.

- C’étaient quoi ces créatures? dit Étienne.

- Ce sont des stalkers de type C négatif.

- Qui sont-elles réellement? Que signifie leur type? Positif, négatif?

- Ce sont, à l’origine, des chercheurs de la planète SX 3608, qui ont effectués des recherches sur le Virus, pour le compte d’une société inconnue, et qui en ont testé les conséquences sur leur organisme.

- Vous voulez dire que les stalkers que j’ai vu tout à l’heure font parti intégrante du jeu ? Dit Étienne, déconcerté.

- Exactement, affirma Peter.

Cela confirmait l’hypothèse d’Étienne. Après un long silence, Peter continua son explication sous les yeux de son interlocuteur, ébahi.

- Pour en revenir au type, il en existe plusieurs : C, D, B, A et S. Chaque type, hormis le type S, à deux formes distinctes, positif et négatif. Il y a donc 7 formes de stalkers au total. Enfin, à ma connaissance….

- Et quelle est la différence entre les deux formes ?

- Tout simplement la force. Un stalker de type A négatif est moins fort qu’un stalker de type A positif. Par conséquent, un stalker de type S est plus fort qu’un stalker de type A positif et à donc un avantage logique vis-à-vis de son adversaire. C’est comme une hiérarchie.

- Les stalkers peuvent s’entretuer ?

- Ce sont des créatures solitaires qui cherchent à se nourrir constamment de sang, que ce soit du sang humain ou du sang d’un de ses congénères. Mais certains stalkers peuvent s’entraider et se déplacer en groupe. C’était le cas tout à l’heure.

- Comment ça se fait qu’ils soient arrivés dans la vie réelle ?

- Ils arrivent par l’intermédiaire de trous noirs qui se produisent une fois la nuit tombée.

- Je voulais dire par là, pourquoi viennent-t-ils ?

- Parce que tu as commencé à jouer à BloodyNights, voyons…

Impossible, c’était impossible…

- Mais pourquoi moi ?! Ragea Étienne.

- Ironie du sort, répondit calmement Peter. Un projet avait été mit en place par les concepteurs du jeu juste avant sa sortie. Ce projet consistait à rendre l’expérience de jeu encore plus intense au joueur par l’intégration d’un logiciel nouvelle génération. C’est une qualité, mais en même temps un défaut, tu es un cobaye, comme les chercheurs de la Planète SX 3608. Si l’expérience ne s’avère pas concluante, le projet sera abandonné.

-Sympa…, fit Étienne.

- Pour faire simple, toutes les actions que tu effectues dans le jeu ont des répercussions dans la vie réelle.

- Et comment les arrête-t-on?

- Il faut finir le jeu, tout simplement. Après, tout dépend de toi, je ne suis qu’un simple figurant…

- Et cette puce, qu’est-ce que c’est ?

Peter prit la puce et la montra à Étienne.

- Cette puce, comme tu dis, est un amplificateur neuroscylaptique. Regarde.

Peter sortit une télécommande et appuya sur le bouton situé en son centre. Une lumière rouge apparue et l’amplificateur commença à s’élever dans les airs, une petite pointe était visible.

- C’est le composant du nouveau logiciel dont je t’ai parlé tout à l’heure. Il faut que tu l’insères au niveau de ta nuque. L’amplificateur transmettra un signal a ton cerveau qui paralysera les nerfs, cessant toute activité. Tu seras ensuite téléporté dans le jeu, à mes côtés. Un peu comme Alice qui suit le lapin blanc et qui passe dans le trou, tu vois ?

- Et ma famille? Elle s’apercevra bien que j’ai disparu à un moment ou à un autre…

- Je pourrais créer un hologramme virtuel, te ressemblant comme deux gouttes d’eau qui sera actif durant deux heures. Tes parents n’auront même pas remarqué que tu ne seras plus là.

- Et si je refuse de venir?

- Tu veux finir le jeu et que tout rentre dans l’ordre?

- Bien sûr, acquiesça Étienne.

- Alors viens, c’est la seule solution.

Il n’avait pas le choix. Après s’être assuré que tout soit en ordre, Étienne prit une douche froide pour avoir les idées claires, il prit également sa montre pour s’assurer de son retour dans la vie réelle et demanda à Peter d’insérer l’amplificateur.

- Ça risque que faire mal, détends toi.

Étienne approuva d’un hochement de la tête. Il ressentit alors une douleur qui se propagea jusqu’à son cerveau et jusque dans ses pieds. Il perdit connaissance et traversa un cortex composé de milliers de couleurs et de sons, comme un arc-en-ciel sans fin, ce qui lui donna des vertiges et une terrible migraine. Puis, ce fut le noir complet. Étienne avait disparu, suivi de Peter et sa chambre était vide. L’écran de la TV d’Étienne affichait un message :

GOOD LUCK.

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Les textes de Kimi.
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